Le mot ART vient du latin ARS qui signifie « habileté, métier, connaissance technique ».
Le terme grec équivalent, TECHNE, a évolué en sens contraire, ne conservant que le sens de technique.
On retrouve ici la classique évolution littéraire (des racines latines) et scientifique (des racines grecques).
Philosophiquement, l'art se définit par sa dimension esthétique : il est une création d'œuvres visant à susciter une appréciation esthétique positive, c'est-à-dire à plaire et à toucher la sensibilité par leur seule forme, par leur seule apparence.
Hegel, dans son Esthétique vers 1818-1829, classe les arts selon une double échelle de matérialité décroissante et d'expressivité croissante.
Il distingue ainsi six arts, dans cet ordre :
l'architecture la sculpture la peinture la musique la danse la poésie
Le septième art est une expression proposée en 1919 par Ricciotto Canudo pour désigner l'art cinématographique.
Ricciotto Canudo était un intellectuel italien, installé en France, ami d'Apollinaire, qui fut l'un des premiers critiques de cinéma. Il écrivit un premier livre en 1911 qui s'intitulait " La naissance du sixième art", dans lequel il considérait que le cinéma réalisait la synthèse des " arts de l'espace" (architecture, peinture et sculpture) et des " arts du temps" (musique et danse), soit 5 avant lui. Le cinéma apparaît donc comme une synthèse de tous les arts qui l'ont précédé (arts du temps et de l'espace). Le cinéma est un instrument d'une nouvelle renaissance.
Tantôt le théâtre (ou " jeu de l'acteur"), tantôt la photographie, la huitième place est assez disputée mais revient en général à la télévision, bien que les professionnels se réclament peu de cette expression. On pourrait s'accorder à dire que le huitième art est " l'art de la prestation".
photo de Shana & Parkeharrison
L'expression neuvième art qui désigne la bande dessinée est due à Morris (pseudonyme de Maurice de Bévère et créateur de Lucky Luke) et Pierre Vankeer qui animèrent, trois ans durant au sein du Journal de Spirou (du numéro 1392 au numéro 1523) une rubrique intitulée Neuvième Art, sous-titrée Musée de la bande dessinée, qui faisait le tour de la bande dessinée internationale et de son histoire. La rubrique apparaît pour la première fois dans le numéro 1392 de Spirou, du 17 décembre 1964, un numéro spécial Noël de 100 pages. Lors de la création de la rubrique, Morris et Vankeer pensèrent à huitième art avant d'apprendre par des techniciens de la danse, que l'appellation était déjà prise. Il semblerait alors que la rédaction du journal ait choisi neuvième art. Dans les des deux introductions qui ouvrent la première de Neuvième art, les auteurs justifient le choix de neuvième art en signalant que le huitième art désigne déjà la télévision.
Ont déjà été cités comme dixième art le jeu vidéo (Renaud Donnedieu de Vabres, ministre français de la culture et de la communication, a remis les insignes de Chevalier dans l'Ordre des Arts et des Lettres à Michel Ancel, Shigeru Miyamoto et Frédérick Raynal, trois créateurs de jeux vidéo) ou le jeu de rôle (par exemple dans le magazine Casus Belli).
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