notre ambition : présenter l'Arménie à travers les oeuvres d'artistes de toute nationalité. un grand merci surtout à toi Djamila Zemmar, pour avoir permis la concrétisation de ce projet !
2008 - Fils d'Ararat 1 Financement Politique de la Ville et Agence de la Cohésion Sociale 2010 - Fils d'Ararat 2 Financement Conseil Général 13 2011 - Fils d'Ararat 3 Financement Conseil Général 13
De l’antique coupole de l’Ararat Des siècles sont venus comme une seconde Et sont passés.
Le glaive des foudres sans nombre A frappé son diamant Puis est passé.
L’œil des générations effrayées par la mort S’est posé sur son sommet-lumière Puis est passé.
Maintenant c’est ton tour Toi-aussi contemple son front altier Et passe.
Avétik ISSAHAKIAN
Takouhie, ma grand-mère maternelle
Dans la bible, le livre de la Genèse identifie la montagne Ararat comme l’endroit où l’arche de Noé atteint la terre ferme après le déluge.
«Le septième mois, le dix-septième jour du mois, l’arche s’arrêta sur les montagnes d’Ararat»
Dans des écrits anciens, les Iraniens appellent d’ailleurs les Montagnes d’Ararat « Khouhi-Noukh », la Montagne de Noé.
Ararat est le symbole national de l’Arménie.
Ancienne république soviétique, l’Arménie est devenue indépendante le 21 Septembre 1991.
En 2008, notre association a présenté la première édition de l’exposition « Fils d’Ararat » à la Maison Arménienne de la Jeunesse et de la Culture.
Ce projet d’exposition « Fils d’Ararat » est un moyen de raconter l’histoire d’un pays, l’histoire d’un peuple.
mon grand-père Zaven - collegio armeno Moorat Raphael di Venezia
Que savons-nous en effet de l’Arménie ?
Quelle est son histoire, à l’heure où l’Europe se construit ?
Que reste-t-il dans nos mémoires ?
Et les Arméniens, qui sont-ils ? Quel est ce peuple ?
Fils d’Ararat
L’histoire les a dispersés dans le monde.
On appelle ça, la « diaspora ».. c’est-à-dire la dispersion d’une communauté ethnique ou d’un peuple à travers le monde.
Un génocide en 1915, dont on ne peut remettre en cause la réalité, et les voilà tous en effet « dispersés ».
Certains à Venise, dans cette petite île que l’on appelle communément « San Lazzarro degli Armeni », d’autres à Los Angeles (ne dit-on pas d’ailleurs en plaisantant «Los Armenos» ?), à Naples (église San Gregorio Armeno), au Canada, aux Etats-Unis, en Europe..
Les Arméniens ? Dispersés dans le monde..
Et d’autres encore à Marseille..
Takouhie au Caire
Fils d’Ararat
Que sont-ils devenus ?
Ils sont là, quelques-uns encore pour témoigner, et les nouvelles générations pour montrer que l’histoire continue..
Souvent regroupés par région d’origine, les Arméniens ont à leur manière marqué leur « territoire » dans le tissu urbain, par des monuments dédiés aux victimes du génocide, des noms de rue, ou des jumelages avec des villes d’Arménie.
Marseille regroupe la plus importante communauté arménienne de France (environ 80.000 personnes).
La cathédrale sur le boulevard du Prado, des chapelles plus modestes à Sainte Marthe, Saint-Jérôme, Saint-Loup, témoignent de leur présence.
A travers l’art, qu’il s’agisse de peinture, sculpture, photo, écriture,.. nous chercherons à reconstituer une mémoire, celle d’un peuple.
Le projet « Fils d’Ararat » a comme principaux objectifs de :
- faire un travail de mémoire collective et individuelle,
- rassembler des artistes de nationalité différente, sur l’histoire d’un pays et de son peuple,
- et créer une solidarité entre les peuples.
Nous mêlerons dans cette perspective, photographies anciennes et récentes, documents rares, objets artisanaux d’Arménie.
Nous sollicitons la participation d’artistes de toute nationalité car notre souhait est de justement privilégier les œuvres d’art réalisées par des artistes n’appartenant pas obligatoirement à cette communauté, pour avoir une approche originale et différente et ouvrir l’histoire aux autres.
article paru sur la Marseillaise - avril 2008
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